Published on : 14 Nov, 2007
Edit : remplacez la loi Pécresse par n’importe quelle réforme qui soulève actuellement les facs, et vous obtenez un article toujours d’actualité !
Vous en avez pas marre d’imposer le blocage des facs ? Vous en avez pas marre de huer et d’insulter (aux dernières nouvelles il y eut même jet de pierres !) ceux qui ne sont pas de votre avis, d’imposer des votes truqués pour continuer le blocage ? Vous en avez pas marre de suivre un troupeau d’individus interessés (souvent chefs de syndicats) sans réfléchir aux conséquences ?
Vous vous inquiétez de votre avenir ? Débloquez les facs et retournez à vos cours ! Moi je vais vous dire : la loi Pécresse, je suis POUR. Je suis pour, car elle est votre plus belle chance d’avenir.
L’université est devenue obsolète et élitiste, elle ne concerne pratiquement que les étudiants qui se destinent à une thèse. Le système est ennuyeux est austère. Il faut maximiser les stages, faire entrer des professionnels dans le cursus de l’enseignement, le dynamiser.
Les jeunes diplômés galèrent car ils n’ont ni première expérience ni une vraie vision du monde de l’entreprise. Un étudiant qui a fait un cursus universitaire “normal” n’a son premier stage qu’en cinquième année !!! Vous trouvez celà normal ?
Et puis, il ne faut pas se leurrer, si on se débrouille bien on peut trouver un stage rémunéré. S’il empiète sur les vacances, qu’on se rassure, on gagne d’avantage qu’en castrant du maïs. Donc l’argument que m’a donné le syndicaliste qui distribuait ses tracts l’autre jour n’est pas recevable. Surtout qu’un stage c’est bien plus valorisant sur un cv que la castration du maïs …
Je vais dire une vérité : vos profs de facs, bien, le plus souvent, ils n’aiment pas leur boulot de profs. Ce sont des chercheurs, qui sont obligés de faire des heures de cours. Si vos matières sont parfois ennuyeuses, il ne faut pas chercher bien loin : c’est parce que devant vous, vous avez un débiteur de savoir qui n’est absolument pas passionné. Ou alors on peut tomber sur le professeur qui enseigne une matière ardue qui lui semble tellement évidente qu’il en oublie d’expliquer les bases. Quand j’ai passé ma licence pro, qui est dispensée à 50% par des professionnels venus d’entreprises, les matières dans lesquelles je m’étais le plus impliquée n’étaient pas celles dispensées par les enseignants-chercheurs.
Alors oui, c’est capitaliste cette réforme, mais vous oubliez que vos facs manquent cruellement de subventions. J’ai voulu faire un stage cet été dans un labo de bio-informatique, mais j’ai refusé parce qu’il n’était pas rémunéré (ou plus, vu que l’annnée passée le stage était primé à deux trois centaines d’euros) ! Si la fac avait noué des partenariats et réussi à drainer des fonds j’aurai peut-être eu ma chance !
Alors, étudiants, au lieu de suivre le troupeau souvent menés par des chefs syndicalistes qui ne craignent pas pour leur avenir (regardez bien, la plupart du temps ce sont des thésards, ou des étudiants qui font figuration en cours, mais pas dans leur syndicat, histoire de tisser leur image de meneur de troupes) lisez le site de la réforme de ligne et ligne et comprenez par vous-mêmes !!!